
Comprendre la cause de ses erreurs
Vous aimeriez améliorer votre moyenne et pourtant vous avez l’impression de donner énormément d’efforts pour si peu de résultats ? Exceller dans ses études n'est pas quelque chose d'inné. C’est certainement qu’il vous manque l’un des éléments suivants : la motivation, la discipline, la confiance en ses compétences ou la méthode. Si vous ne vous retrouvez pas dans l’une de ces dernières, c’est certainement que vous avez mis le doigt sur un problème que vous pouvez désormais régler. Cet article aura pour l’objet l’une de ces composantes uniquement, la méthode.
Il existe une multitude de choses qui peuvent être mises en place dont certaines conviendront à certains et non à d’autres. Il existe pourtant un minimum d’entre elles qui restent universelles pour les études de droit !
Je vais donc vous présenter cinq méthodes à mettre en place dès maintenant pour améliorer votre moyenne et exceller dans vos études de droit. Cette liste est non-exhaustive et elle est éventuellement à combiner avec les clés que vous aviez déjà trouvées par vous-même auparavant.
Exceller dans ses études, ok mais pourquoi ?
La satisfaction personnelle
Premièrement, viser haut vous permettra très souvent d’obtenir des résultats supérieurs à la moyenne, même si ceux-ci ne sont pas ceux escomptés à l’origine. C’est la satisfaction personnelle de réussir correctement ses études qui doit être votre premier moteur si c’est le niveau que vous visez. En effet, les études de droit prennent énormément de place dans la vie d’un étudiant et si vous n’êtes pas fier de vous, il peut parfois être difficile de se sentir bien dans la durée.
Évidemment, les points et la moyenne sont loin d’être les plus gros facteurs dans votre quête vers le bonheur mais ils y contribuent. Les relations sociales, le fait d’aimer la matière et tout ce qui gravite autour sont tout autant d’éléments qui comptent pour apprécier vos années d’étude.
La confiance en soi
Cet objectif est lié au premier. De fait, viser ce niveau de réussite académique peut être une manière d’obtenir confiance en vous, en ce qui concerne vos études du moins. Vous aurez alors confiance en vos compétences et vous réduirez votre niveau de stress à l’approche de chaque session d’examens.
Les perspectives professionnelles :
Bien que la Grande Dis. soit loin d’être le seul élément que les employeurs prennent en compte lorsqu’il s’agit d’embaucher un juriste, il s’agit d’un atout que vous pouvez toujours faire valoir. Le fait d'avoir de belles notes est en effet, un moyen de vous distinguer des autres. Couplé avec d’autres éléments en votre faveur (tels que la confiance en soi, la sociabilité, les compétences pratiques, l’expérience professionnelle, etc.), vos chances de trouver une place augmentent.
Les cinq astuces pour exceller dans ses études
1. La gestion du temps au quotidien
Conseil bateau au premier abord sans doute, mais indispensable. Il s’agit ici de la gestion quotidienne du temps, surtout durant l’année et non en période de blocus qui nécessite parfois d’autres méthodes d’organisation comme la mise en place d'un planning spécial.
Un code couleurs
Vous devez apprendre à planifier votre vie. Il ne s’agit pas d’organiser chaque faits et gestes de votre quotidien mais bien de diviser votre programme en plusieurs blocs.
Je m’explique. Il serait par exemple intéressant d’intégrer un code couleur pour les différents groupes d’activités que vous faites au quotidien, afin de mieux vous organiser. Par exemple, le mien est le suivant :
- bleu = personnel.
- orange = cours et travaux pratiques.
- jaune = étude et travaux.
- rouge = travail professionnel (jobs, etc.)
- violet = sport.
Le choix du support
Une fois que vous avez divisé votre quotidien en grands groupes, il vous faut choisir le support sur lequel vous allez planifier tout cela. J’utilise personnellement le calendrier Apple par question de facilité et de synchronisation entre les différents appareils mais vous pouvez par exemple choisir un calendrier/planner écrit.
Plages horaires ou micro-objectifs
Ensuite, vous devrez déterminer une méthode organisationnelle. Posez-vous la question : fonctionnez-vous davantage par plages horaires ou préférez-vous plutôt la fixation de micro-objectifs ?
Exemple de fonctionnement par plages horaires :

Exemple de fonctionnement par micro-objectifs :

Certains choisiront les deux, ce qui n’est pas incompatible. Le fait de fonctionner par plages horaires en axant davantage votre agenda sur des délais à respecter vous permettra de tenir des délais de rigueur si vous aviez déjà la motivation et la discipline à l’origine et qu’il n’est pas difficile pour vous de vous y tenir en général. Alors que le fait de se fixer des objectifs journaliers, semestriels ou mensuels vous permettra d’avoir une source de motivation supplémentaire puisque vous verrez précisément ce que vous voulez atteindre.
Un agenda comme idéal et non comme une source supplémentaire de stress
Votre calendrier ou votre agenda ne doit pas devenir une source supplémentaire de stress car vous n’arrivez pas à faire tout ce que vous aviez prévu. Il est normal de ne pas pouvoir suivre ceux-ci à la lettre.
Vous devez donc les considérer comme un idéal à atteindre, vous permettant de déterminer votre état d’avancement dans vos objectifs académiques et personnels. De cette manière, vous pourrez voir si vous êtes en avance ou en retard sur ceux-ci. Dans ce dernier cas, le fait de pouvoir évaluer votre état de retard vous permettra de vous organiser en conséquence pour la suite.
2. Travailler toutes les matières
Les gros cours trop souvent mis en avant
Trop souvent, nous avons tendance à étudier les plus gros cours et à négliger certaines matières. Pourtant, les « petits cours » sont paradoxalement ceux qu’on rate le plus facilement. Négliger ceux-ci revient donc à vous tirer un balle dans le pied dans votre marche vers la réussite.
Même si vous devez fournir beaucoup plus de travail pour les cours à TP, ce qui est évident, prenez le temps de planifier des séances d’étude avant le blocus pour travailler les cours de moins grande envergure. Vous vous remercierez à l’approche des examens de ne pas devoir découvrir ces nouvelles matières. Vous n’avez pas forcément besoin d’y consacrer cinq heures par semaine, deux heures suffisent, mais accordez de l’importance à tous vos cours !
Ce petit cours que vous trouvez inutile et pourtant...
S’il vous est impossible de continuer à avancer dans une matière que vous considérez comme inutile, énergivore et chronophage, prenez du recul. C’est-à-dire que vous devriez vous demander « en quoi ce cours est important pour mon cursus ? » Si vous ne trouvez aucune réponse à cette question, motivez-vous en vous rappelant à quel point vous bossez dur et que vous avez ou allez réussir bien pire que celui-ci !
Ces « petits » cours servent en général à faire le lien entre les gros. En effet, un cours tel que « théories générales du droit », « droit naturel » ou encore « grands courants du droit » permettent de remettre le droit dans une perspective historique et de vous faire comprendre quel chemin notre système juridique a emprunté pour en arriver au droit positif que nous connaissons aujourd’hui.
Par exemple, pourquoi notre droit constitutionnel est aussi compliqué en Belgique ? Nous sommes passés par une phase de fédéralisation de l’État me direz-vous. Oui mais pourquoi ? Car des tensions dans le monde politique des années 60 et 70 entre le nord et le sud du pays, entre libéraux et socialistes, entre positivistes et jusnaturalistes ont dessiné le paysage fédéral de la Belgique actuelle et le droit que nous connaissons. Ces cours sont donc primordiaux pour préparer le juriste de demain que vous serez. Votre compréhension du droit ou votre esprit critique n’en sortiront que grandis même si vous n’en voyez pas l’utilité à l’heure actuelle.
3. Mettre en place une routine avec des automatismes
La routine
On ne traite pas dans ce cas, de la routine ennuyeuse du quotidien au sens commun du terme et qui vous tire vers la dépression. Cette routine dont je vous parle désormais concerne les automatismes à mettre en place, qui vous permettront d’améliorer votre productivité et d’axer votre méthode avec la discipline. Il ne s’agit donc pas de trouver la motivation à présent mais de travailler coûte que coûte.
Objectif : vaincre la procrastination
Votre cerveau a naturellement tendance à procrastiner et c’est normal. Face à une quantité de travail importante : remise en ordre de la prise de notes, synthèses ou fiches, étude, travaux pratiques, etc. on prend facilement peur et/ou on remet au lendemain ce qu’on devrait faire aujourd’hui.
Les automatismes
Les automatismes consistent donc à établir un rituel de travail qui, une fois commencé, vous plonge directement au cœur de celui-ci. Au lieu de commencer à scroller vingt minutes sur TikTok ou Instagram, vous parviendrez à débuter plus facilement et rapidement.
Ces automatismes peuvent notamment être le suivant : mettre un casque ou ses écouteurs avec de la musique. Je conseille de la musique sans paroles (telle que les playlists Lofi sur Youtube ou Spotify) afin de ne pas être perturbé. Pour cet exemple, une fois que vous aurez mis votre musique, votre cerveau comprendra qu’il est temps de vous y mettre et vous augmenterez de cette manière votre productivité.
Par conséquent, mettre en place des automatismes permettra à votre cerveau de comprendre, sans que vous ne deviez le forcer, qu’il est temps de travailler. Évidemment, vous passerez par une étape compliquée d’adaptation mais l’on s’y fait rapidement.
Un autre automatisme peut également être le fait de créer une liste de tâches à accomplir dans votre journée et de le faire chaque fois avant de commencer à travailler. C’est également très bon pour garder la motivation au jour-le-jour. Il vous suffit ensuite de cocher chaque fois qu’une tâche est terminée.
4. Se féliciter
Se remercier et se féliciter à la fin de chaque journée de cours ou de travail vous permet d’être fier de vous. La fierté et la gratification personnelle sont indispensables pour recommencer à bosser le lendemain. S’octroyer un bon moment à la fin de chaque épreuve, faire le point sur ses réussites de la journée, rester avec des gens qui vous apportent des bonnes vibes. Ce sont tout autant d’éléments qui vous donnent le courage d’avancer sur la longueur.
C’est très bien d’avoir la motivation pendant une semaine et de se dire « cette fois-ci je m’y mets à fond ». Cependant, c’est une manière de fonctionner qui ne sera jamais tenable sur la longueur si vous ne prenez aucun plaisir à travailler seul et que vous ne vous remerciez jamais pour le travail accompli.
Il s’agit d’une étape indispensable dans sa quête vers la réussite (et pour éviter la dépression).
5. Assimiler le vocabulaire juridique
Le droit est une langue à part entière et il vous faut vous l’accaparer au plus vite. Chaque mot a son importance dans ce domaine des sciences humaines. Si vous comprenez vos cours et que vous travaillez come un malade pendant des heures chaque semaine mais qu’à l’examen vous êtes incapable de remettre le mot sur le concept étudié, vous aurez perdu votre temps.
Pour ne prendre qu’un exemple, connaissez-vous la différence entre les trois mots suivants : « efficacité », « efficience » et « effectivité » ? Beaucoup penseront qu’il s’agit là de synonymes. Et pourtant juridiquement il s’agit de trois concepts différents. En effet, le premier caractérise ce qui est capable d’arriver à ses fins (c’est axé sur la finalité). Le second, ce qui est capable d’obtenir de bonnes performances (axé sur les moyens utilisés). Enfin, le dernier caractérise ce qui est réellement mis en œuvre (quelle norme est appliquée ?).
Tout au long de vos études, des mots compliqués tels qu’ « emphytéose », « caducité » ou encore « quorum » seront utilisés. Essayez donc de les assimiler le plus rapidement possible et de jongler avec. Il s’agit d’un moyen de faire la différence lors de vos examens et de vos travaux. C’est pourquoi étudier les mots-clés est indispensable pour réussir ses études de droit.
Enfin, lors de vos épreuves, tentez d’être le plus possible complets mais concis. N’écrivez donc pas juste pour écrire quelque chose sur votre feuille. Ce que vous dites doit toujours être utile et pertinent, sans quoi abstenez-vous d’écrire.
Conclusion
Chacun fonctionne différemment et les conseils exposés ci-dessus ont simplement vocation à s’appliquer à une majorité d’entre vous. Certains n’ont par exemple, pas besoin de planifier leurs journées mais il s’agit d’atouts pour tenter d’exceller dans ses études.
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